Crédits carbone : comprendre, analyser, agir
Tout savoir sur les crédits carbone : nature, mécanisme et différences avec les permis d'émission. Explorez l'additionnalité, la quantification, et bénéficiez de conseils pour des achats responsables.
Au-delà de la quête de performance immédiate, investir est avant tout une manière d'exprimer une opinion sur l'avenir. Du bouleversement climatique au retour de la force géopolitique, cet article explore pourquoi délaisser l'approche « défensive » par classes d'actifs au profit d'une stratégie « offensive » par mégatendances est essentiel pour naviguer les prochaines décennies. Apprenez à aligner votre capital sur le monde que vous souhaitez voir naître.
Depuis plusieurs jours, l’équipe me demande de faire un article sur les meilleurs placements pour 2026. Avec la fin d’année qui approche, c’est une requête fréquente sur les moteurs de recherche, et il faut soigner notre SEO. Par ailleurs, cela renforce notre perception de marque experte, et notre crédibilité.
Mais trois choses me retenaient jusqu’alors.
La première, c’est que faire des recommandations d’investissement, ce n’est pas notre métier. La seconde, c’est que je n’ai pas de skin in the game, parce que ce n’est tout simplement pas ma manière d’investir. Enfin, et c’est la conséquence logique des deux premiers points : je n’en sais rien. Il me faudrait des dizaines d’heures de recherche pour me forger une opinion à peu près structurée. Et encore: elle resterait bien fragile face à ceux qui consacrent leur vie à cet exercice.
Alors, j’ai décidé de ne pas le faire.
Cet article ne vous dira pas quels sont les actifs qui peuvent avoir une forte performance en 2026. Si c’est ce que vous cherchez, je peux vous recommander de lire l’excellent Marc Templeman, fondateur de Cashbee, ou alors l’édition dédiée de La Martingale.
Contrairement aux guides habituels qui comparent le rendement du Livret A, de l'assurance-vie ou de l'immobilier, je vais vous proposer une autre manière d’investir.
Le premier concept financier qu’on apprend, dans les dix premières minutes de tout cours de finance, c’est la valeur temps de l’argent.
L’argent existe dans le temps.
Investir, c’est donc avoir une opinion sur l’avenir. Et cette opinion dépend de l’histoire que vous choisissez de croire.
Votre opinion peut être de deux ordres.
Soit une anticipation : “Voilà ce qui va arriver, et comment j’en tire profit.”
Soit une expression : “Voilà l’avenir que je souhaite construire, et comment je le finance.”
Dans les deux cas, c’est donc une fiction avec une portée politique.
Car la finance a une puissance réalisatrice. Ce qui est financé aujourd’hui existe demain. Ce qui ne l’est pas disparaît. Décider où investir, c’est donc décrypter les grandes dynamiques qui dessinent notre avenir commun à une échelle mondiale et générationnelle, et allouer sa puissance financière pour en favoriser certaines.
C’est ce qu’on appelle l’approche par méga-tendances, ou megatrends.
La conception moderne d’un portefeuille équilibré repose sur une approche de diversification entre classes d’actifs et l’arbitrage entre leurs couples risques/rendements. Cela demande une très fine connaissance des différentes classes et produits (Immobilier, Bourse, Private Equity), fondée sur la gestion du risque.
Fondamentalement, l’approche par classes d’actifs est défensive : elle cherche à optimiser un portefeuille dans un monde donné.
L’approche par mégatendances est offensive : elle parie sur la transformation de ce monde. Elle privilégie les forces structurelles à long terme et se concentre sur leurs récits.
Quelque part, cette approche est le pendant macro-économique du stock picking popularisé par Warren Buffett. Le portefeuille de Berkshire Hathaway est connu pour être très concentré. De la même manière que le stock picker accepte une forte concentration pour capter une conviction profonde, l’investisseur par mégatendances accepte une concentration thématique pour capter une transformation historique.
Pour ma part, j’ai choisi une seule mégatendance et j’y concentre tout mon temps et mes investissements. Je vois quatre mégatendances qui vont définir les quelque 50 années qui me restent.
La première, sans trop de surprise, est le bouleversement climatique ou la crise physique.
La seconde est la crise démographique ou la crise biologique.
La troisième est l’ère de la post-vérité, ou la crise épistémologique.
Et enfin, la dernière est le retour de la force ou la crise politique.
La conjonction de ces quatre crises fait de notre époque un inter regnum, une époque de transition entre deux ères, ou deux mondes. Pour citer Antonio Gramsci, “Le vieux monde se meurt, et le nouveau monde lutte pour naître : c'est le temps des monstres.”.
Si je devais engager du capital en 2026, ce serait donc à au sein de ces quatre mégatendances. Toute opportunité que je n’arrive pas à rattacher à une de ces quatre crises serait exclue car non structurante.
Il se trouve que tout mon patrimoine personnel et professionnel est mobilisé sur la première: la crise climatique.
Bien que ce schéma de l’avenir soit encore en construction, je souhaiterais tout de même vous partager quelques idées. Si j’ai bien exploré la crise climatique, les autres sont moins abouties, et je serai curieux d’avoir vos retours.
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Le bouleversement climatique ne se résume pas à la crise écologique. C’est la remise en cause fondamentale des systèmes économiques qu’impose la transition énergétique et la décarbonation industrielle. On doit remplacer 250 ans d’infrastructures reposant sur les énergies fossiles.
Pour un investisseur les opportunités sont infinies. Personnellement, je regarderai plus spécifiquement tout ce qui concerne l'électrification massive (réseaux, batteries, modes de production, réseaux de chaleur, mobilité), l’industrie décarbonée, la transformation de l’assurance ou de l’agriculture, l’aiguillage des capitaux, la collecte de données. Ces opportunités sont transverses à toutes les classes d’actifs : matières premières, dette privée, fonds privés, actions cotées, quotas d’émission du SEQE-EU bien sûr, obligations catastrophes, fonds de financement de litiges climatiques.
Le vieillissement accéléré et l’effondrement de la natalité est unique dans l’histoire. C’est un vrai signe noir civilisationnel qui questionne les modèles de croissance fondés sur l’expansion démographique continue. Comme le souligne l'INED, cette dérive démographique entraîne une raréfaction de la main-d'œuvre.
Ici également, les opportunités dans la santé et la natalité, la robotique et l’automatisation, la formation, ou l’intelligence artificielle sont gigantesques. La valeur ne se crée plus par l’expansion, mais se capte par la substitution, la productivité, et la prise en charge de la dépendance.
Nous vivons une rupture dans notre rapport à la vérité, au savoir, et à l’autorité. La fragmentation de l’information et l’IA générative transforment la manière dont les sociétés se forgent des représentations du réel. Cette crise affecte la confiance et les marchés. Cette crise est moins visible que les précédentes, mais elle est peut-être la plus structurante. Elle affecte la démocratie, la confiance, les marchés, et la capacité des sociétés à prendre des décisions rationnelles à long terme.
Ici, les opportunités d’investissement sont à chercher dans l’infrastructure informationnelle, la vérification, l’éducation, la cybersécurité, et les outils de confiance.
C’est une raison de plus pour certains de chercher à placer son argent en dehors des banques traditionnelles.
Note sur l’Intelligence Artificielle : un multiplicateur
Pour moi, l’IA n’est pas une mégatendance en soi. C’est une technologie d’accélération, transversale. Elle accélère la transition énergétique en augmentant les besoins en électricité, elle démultiplie le bruit informationnel et elle peut être une réponse partielle à la dépopulation par la productivité. Ce n’est pas une destination d’investissement, mais un multiplicateur systémique.
Enfin, la dernière mégatendance est politique.
Après plusieurs décennies de paix, la force revient comme instrument central. Réarmement, fragmentation géopolitique, souveraineté : le monde redevient conflictuel. Elle réactualise des thèmes considérés jusqu’alors comme archaïques : investir dans l'industrie de la défense, la sécurité, les matières premières stratégiques, les infrastructures critiques. Investir dans ce monde suppose d’accepter que la stabilité n’est plus le régime par défaut, mais l’exception. Et de cibler en priorité les vulnérabilités stratégiques qui doivent être comblées.
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Lorsque vous choisissez vos allocations en 2026, demandez vous quel est l’avenir que vous anticipez, et quel est celui dont vous souhaitez favoriser l'émergence. Si les mégatendances ne prédisent pas ce qui va performer l’an prochain, elles indiquent le monde dans lequel on va vivre, et que vous contribuez à financer.
Pour passer à l'action en 2026, voici comment structurer votre réflexion :
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