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Quelle différence entre actions et obligations ?

Résumé

Actions et obligations sont les piliers de nombreux portefeuilles d'investissement, mais ils diffèrent fondamentalement. Les actions représentent une part de propriété dans une entreprise, offrant un potentiel de rendement élevé mais incertain via dividendes ou plus-values. Les obligations sont des instruments de dette où l'investisseur prête de l'argent en échange d'intérêts réguliers et d'un remboursement du capital, offrant plus de stabilité mais des rendements moindres. Le choix entre les deux dépend de votre profil de risque, horizon d'investissement et objectifs financiers, la diversification combinant souvent ces deux actifs étant la stratégie la plus recommandée.

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L’action et l’obligation : ces deux supports d’investissements peuvent être souvent confondus. Ces deux instruments constituent pourtant les fondations de nombreux portefeuilles, qu’ils soient détenus par des particuliers et des institutionnels. Quelle est la véritable différence entre une action et une obligation ? Quels sont leurs rendements, leurs risques, et dans quelles conditions privilégier l’une plutôt que l’autre ? Décryptage et conseils dans cet article.

L’action, un titre de propriété d’une entreprise

Qu'est-ce qu'une action ?

Une action est un titre de propriété. Lorsqu’un investisseur achète une action, il devient de fait actionnaire d’une entreprise, c’est-à-dire copropriétaire, même de façon infinitésimale, de cette société. En contrepartie, il acquiert un ensemble de droits : un droit aux dividendes, un droit de vote en assemblée générale et un droit à l’information sur la vie et les résultats de l’entreprise.

Les actions sont négociées sur les marchés boursiers. Leur prix – ou plus exactement leur cours - fluctue selon le dynamisme entre l’offre et la demande. Mais des facteurs influent sur le ratio entre offre et demande : les perspectives économiques du pays et des marchés de l’entreprise, ses résultats financiers bien entendu ou encore le climat géopolitique de manière plus large. 

Un investisseur qui achète des actions peut générer des gains financiers soit :

  • En percevant des dividendes, à savoir la part des bénéfices redistribués aux actionnaires ;
  • Par la plus-value réalisée en cas de revente.

En investissant dans un portefeuille d’actions d’entreprises, un investisseur mise sur leur croissance future, sur leur potentiel de croissance et de performance commerciales et financières. Il fait en quelque sorte le pari qu’elles vont performer sur leurs marchés grâce à différents leviers : leur compétitivité, leur capacité d’innovation, la hausse régulière de la demande pour leur offre ou encore l’internationalisation de leur activité.  

L’action offre un potentiel de rendement élevé, mais naturellement incertain

Les actions sont réputées pour leur capacité à générer des rendements attractifs sur le long terme. Plusieurs études le démontrent. Un portefeuille d’actions détenus sur une période de 40 ans – entre 1982 et 2022 – a généré en moyenne plus de 10% de rendement. Une autre étude affirme la même chose : +10% de rendement sur le long terme. Reste qu’il s’agit d’un horizon d’investissement de plusieurs décennies. Car sur le court voire très court terme, investir dans un portefeuille d’actions suppose de prendre en compte la possible forte volatilité intrinsèque à cette typologie d’investissement. Les cours d’entreprises peuvent en effet fluctuer de manière conséquente sur de courtes périodes.  

L’investisseur accepte donc de prendre en considération l’incertitude inhérente au principe de fonctionnement d’une action. 

Qu'est-ce qu'une obligation ?

L’obligation est un instrument de dette. En achetant une obligation, l’investisseur prête littéralement de l’argent à un émetteur – une entreprise, un État, une collectivité territoriale voire une institution comme la Banque européenne d’investissement.

En échange, l’émetteur s’engage à :

  • Verser un intérêt régulier - appelé le coupon - pendant toute la durée de vie de l’obligation ;
  • Rembourser le capital initialement investi à l’échéance.

La différence entre une action et une obligation, la distinction entre ces deux supports d’investissement réside dans le fait qu’en achetant une obligation, l’investisseur devient donc un créancier et non un propriétaire comme dans le cas d’une action. 

Les obligations sont moins de volatiles que les actions, mais pour des rendements moindres

Les obligations sont généralement perçues comme des actifs plus stables que les actions. Leur volatilité est en effet plus faible, surtout lorsque l’émetteur est un État ou une institution réputée. Mais leur rendement sur le moyen terme s’avère également plus faible. Sur 10 ans, il s’établit en moyenne à 3% voire 4%. 

Toutefois, si l’investissement dans des obligations est présenté comme étant plus stable que celui réalisé à travers un portefeuille d’actions, il existe toujours des risques : risque de défaut de paiement et surtout, le risque de taux. Car lorsque les taux d’intérêt du marché augmentent, la valeur des obligations déjà émises tend à baisser, car elles deviennent moins attractives que les nouvelles émissions. Inversement, une baisse des taux renchérit la valeur des obligations en circulation.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’investir dans des actions par rapport à des obligations ?

Avantages des actions

  • Un rendement potentiellement élevé sur le long terme

  • La participation aux bénéfices des entreprises via le versement de dividendes

  • Une liquidité élevée sur les marchés boursiers

Inconvénients des actions

  • Une volatilité importante : si le cours peut augmenter rapidement, il peut également chuter sur le court et moyen terme.

  • Un risque de perte du capital

  • Des compétences en matière d’analyse des fondamentaux micro et macroéconomique sont nécessaires de la part de l’investisseur  

Avantages des obligations

  • La perception de revenus fixes et réguliers via les coupons

  • Une volatilité moindre que celle des actions

Inconvénients des obligations

  • Des rendements limités, souvent inférieurs à ceux des actions sur une longue période

  • Une sensibilité aux taux d’intérêt, avec un effet direct sur les prix

  • L’inflation peut éroder la valeur réelle des coupons

  • Un risque de défaut de la part de l’émetteur - notamment pour les obligations d’entreprise

Action ou obligation : dans quelles situations privilégier l’une plutôt que  l’autre ?

Le choix entre l’investissement dans des actions ou dans des obligations dépend essentiellement du profil de l’investisseur, de son horizon temporel, et de ses objectifs patrimoniaux.

Pour un investisseur jeune et/ou prêt à absorber une dose de risque 

Un jeune investisseur, qui envisage de placer son épargne sur un horizon à long terme - de plusieurs décennies - et qui est dans le même prêt à faire preuve d’une tolérance au risque, peut privilégier les actions. L’objectif est de faire croître son capital à long terme, en assumant la volatilité.

Pour un investisseur prudent ou proche de la retraite

À l’inverse, un investisseur prudent ou ayant des besoins en revenus réguliers pourra préférer les obligations, voire des produits hybrides (fonds obligataires, obligations convertibles).

Pour un portefeuille équilibré

Dans une optique de diversification de son portefeuille d’investissement, la combinaison des deux classes d’actifs est souvent la stratégie la plus recommandée. Selon la règle empirique bien connue des gestionnaires de patrimoine, la part d’obligations dans un portefeuille pourrait correspondre à l’âge de l’investisseur (par exemple, 40 % à 40 ans, 70 % à 70 ans).

La fiscalité des actions et des obligations

La fiscalité des actions

Les dividendes et plus-values sur les actions sont soumis au PFU – prélèvement forfaitaire unique – appelé communément « Flat Tax » - au taux de 30 %. Il est possible d’opter pour l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu, avec un abattement de 40 % sur les dividendes.

L’investissement via un PEA (Plan d’Épargne en Actions) permet de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les plus-values (hors prélèvements sociaux) après 5 ans de détention.

La fiscalité des obligations

Les intérêts perçus sont également soumis au PFU de 30 %. Aussi, certaines enveloppes fiscales comme l’assurance-vie permettent d’optimiser la fiscalité après 8 ans, notamment sur les obligations en euros ou les fonds obligataires.

Alors : action ou obligation ?

Actions et obligations composent pour bon nombre d'investisseurs les deux faces de la même médaille d’un portefeuille. L’une incarne la dynamique du capital, l’autre la stabilité des revenus. L’une se base sur la possibilité d’un envol du cours, l’autre envisage un remboursement programmé. Chacune a sa place, à condition de bien comprendre sa nature, son profil de risque, son mode de rémunération et ses contraintes fiscales.

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