Il y a une confusion systématique entre les crédits carbone et les quotas d’émission. Pourtant les deux marchés sont profondément différents. Ils ne se recoupent pas, et visent des objectifs différents..
Les crédits carbone s’échangent sur le marché de la compensation. Ils représentent une tonne de CO2 qui aurait été évitée ou absorbée grâce au financement d’un projet - par exemple, planter des arbres, ou installer des LED à la place de lampes à huile. Ainsi, l’objectif des crédits carbone est de financer des projets: leur succès se mesure par l’importance des flux de financement qu’ils génèrent. En 2024, l’ensemble du volume échangé sur le marché de la compensation carbone, au niveau mondial, était de l’ordre de 1.5 milliards d’euros, pour environ 300 millions de tonnes de carbone (soit 300 millions de crédits). On parle donc d’un tout petit marché.
A l’inverse, les quotas d’émission sont des titres financiers émis par des juridictions. Leur objectif est de mettre un prix sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est un mécanisme de tarification, pas un mécanisme de financement (bien que les recettes puissent servir au financement des politiques climatiques). A l’échelle mondiale, c’est plus de 1.000 milliards d’euros de volume d’échange en 2024, couvrant 10 Gt.CO2. C’est donc un gigantesque marché.
Homaio se concentre uniquement sur les quotas d’émission, qui sont des titres financiers - comme une action ou une obligation. Nous ne travaillons pas sur les crédits carbone, qui sont des biens marchands, comme une cafetière ou un stylo. En revanche, cet article va traiter des crédits carbone pour bien comprendre ce qu’ils sont, comment ils fonctionnent, quelles sont leurs limites, et pourquoi ils pourraient vous intéresser.
Qu’est ce qu’un crédit carbone
Définition des crédits carbone
Un crédit carbone représente l’équivalent d’une tonne de dioxyde de carbone (CO₂) retirée de l’atmosphère ou évitée grâce à un projet spécifique. Ce projet peut être de planter des arbres, dont la croissance va séquestrer du carbone présent dans l’atmosphère (absorption). Ou alors de remplacer des fours à bois par des fours photovoltaïques, et donc éviter les émissions de GES des fours qui ont été remplacés (évitement). On imagine tout de suite la difficulté à mesurer la quantité de CO2 réellement évitée ou absorbée par un projet, et à garantir la permanence dans le temps de cet impact !
L’idée est simple en apparence : financer un projet de réduction d’émissions de GES quelque part pour compenser des émissions résiduelles ailleurs. Ainsi, si vous prenez l’avion pour aller en vacances, vous pourriez être tenté de “compenser” ces émissions en finançant des projets quelque part dans le monde. C’est un peu les indulgences papales modernes !
En théorie, cela permet de diriger les capitaux (votre argent donc, ou celui de votre entreprise) vers des projets bénéfiques pour le climat.
Mais cette simplicité apparente masque une réalité bien plus complexe : tous les crédits carbone ne se valent pas, et leur efficacité dépend largement de la rigueur avec laquelle ils sont générés, certifiés, et suivis. Ainsi, le crédit carbone qui vient du projet de plantation d’arbre n’est pas le même que celui qui vient des fours solaires. Il y a en fait des centaines de catégories de projets, et des milliers de crédits différents.
Parler de crédit carbone, c’est un peu comme parler de voitures : entre une voiturette de golf et une Ferrari, il y a un monde ! Ce n’est pas quelque chose de standardisé ni d’homogène.
D’où viennent les crédits carbone
L’origine des crédits carbone remonte aux années 1990, dans le cadre des négociations climatiques internationales. Le Protocole de Kyoto, adopté en 1997, introduit pour la première fois la possibilité pour les États et les entreprises de compenser une partie de leurs émissions de GES par des réductions réalisées ailleurs, via des mécanismes comme le Mécanisme de Développement Propre (MDP).
L’objectif est que les pays dits développés puissent financer des projets d’absorption ou d’évitement de GES dans des pays dits en développement: les premiers ont le capital mais peu d’opportunité de réduire leurs propres émissions à bas coup, alors que les seconds ont moins de capitaux mais plein de solutions d’évitement ou d’absorption “peu cher”. Et, après tout, autant financer les projets les moins chers, car une tonne de CO2 en Inde a le même impact qu’une tonne de CO2 aux Etats Unis: ce qui compte est de l’éviter, pas à quel prix cet évitement ce fait. Si les Etats Unis ont l’argent et l’Inde les opportunités d’évitement, alors favoriser ce flux financier semble aller de soi !
Ce principe a donné naissance à un marché pour acheter et vendre des crédits carbone entre, d’un côté, des développeurs de projets de compensation (ceux qui plantent les arbres ou installent les fours photovoltaïques) et de l’autre des acheteurs de crédits carbone - particuliers ou entreprises - qui souhaitent compenser leurs émissions. Rien ne contraint ces acteurs à le faire - aucune réglementation - ce qui explique pourquoi nous l’appelons le marché volontaire du carbone. Il n’existe pas non plus de réglementation sur ce qu’est ou n’est pas un crédit carbone, ou qui a le droit ou pas le droit d’en émettre. Ainsi, ni l’offre ni la demande ne sont réglementés. Si demain vous souhaitez vendre des crédits carbone, vous pouvez ! Encore faut-il trouver un acheteur.
Les grandes caractéristiques des crédits carbone
Il existe de nombreux types de crédits carbone: une étude de Ecosystem Marketplace en avait identifié 150. Certains sont plus ou moins permanents: par exemple la captation et le stockage de carbone sous forme de fluide supercritique peut être considérée comme permanente. Quoi qu’il en soit, tous doivent satisfaire à cinq critères fondamentaux :
Additionnalité
Concept central du marché volontaire du carbone (VCM), l’additionnalité signifie que les projets sous-jacents n’auraient pas pu voir le jour sans le financement issu de la vente de crédits carbone. Autrement dit, ces projets ne seraient pas viables par eux-mêmes, toutes choses égales par ailleurs (en l'absence de réglementations spécifiques, de subventions publiques, ou d’autres politiques favorables). Les crédits carbone ne doivent pas se substituer à des financements existants, mais les compléter : sans cela, ils ne génèrent pas de bénéfice environnemental net. Si des crédits sont attribués à des activités qui auraient eu lieu de toute façon, le processus perd tout son sens.
Évaluer l’additionnalité est particulièrement difficile. Cela nécessite de définir une situation de référence, c’est-à-dire ce qui se serait produit en l'absence du projet, et de mesurer l’écart entre l’impact réel du projet et ce scénario de référence. Cela suppose également de prouver que le projet n’aurait pas vu le jour sans la vente de crédits carbone. Une grande partie des critiques adressées aux crédits carbone porte précisément sur cette notion d’additionnalité, car établir un scénario de référence est extrêmement complexe (et encore, le mot est faible : il s'agit en réalité d'un contrefactuel).
Quantification
Les réductions d’émissions de GES générées par un projet doivent être quantifiées de manière précise et systématique, sans surestimation.
Auditabilité
Il doit exister une assurance indépendante que les réductions d’émissions de GES revendiquées par un projet sont réelles et correctement mesurées.
Permanence
Le bénéfice climatique associé au projet doit être durable dans le temps, sans risque de réversibilité. Cela est particulièrement critique pour les projets de séquestration forestière ou agricole : un incendie, une maladie, ou une exploitation forestière peuvent anéantir en quelques jours des années d’efforts de captation carbone. Dans ce contexte, la notion de "permanence" doit être prise au pied de la lettre. Certains projets introduisent des compromis sur la durée effective, en reconnaissant que garantir une séquestration éternelle présente des contraintes pratiques majeures.
Propriété unique
Il est indispensable d’établir des droits de propriété clairs afin d’éviter la double émission, la double comptabilisation ou la double utilisation des réductions d’émissions associées à un crédit donné.
On distingue également des crédits carbone ex ante ou ex post. Lorsqu’un crédit est émis ex ante, c’est-à-dire avant que le projet ne soit pleinement opérationnel, la quantification repose sur un modèle prévisionnel et non sur des observations empiriques, ce qui peut entraîner une surestimation. À l'inverse, lorsqu'un crédit est émis ex post, c’est-à-dire après la mise en œuvre du projet, il devient plus difficile de démontrer l’additionnalité, puisque le projet existe déjà indépendamment de la vente de crédits.
Le degré auquel un crédit satisfait à ces cinq critères — chacun se situant davantage sur un spectre qu'étant une réponse binaire — détermine ce que l'on appelle sa qualité. Bien entendu, cette notion de qualité est elle-même subjective, car elle repose sur des caractéristiques largement interprétables. Cette accumulation de subjectivité contribue à rendre le marché volontaire du carbone particulièrement opaque et fondamentalement problématique. D’ailleurs, il y a eu une quantité phénoménale de scandales, d’accusations de greenwashing, et d’études démontrant que la très grande majorité des crédits carbone émis n’avaient, en fait, aucun impact quelconque.
Comment fonctionnent les crédits carbone
Et c’est en partie pour cette raison que s’est structuré toute une chaîne de valeur entre l’offre et la demande, entre le développeur du projet et l’acheteur final qui va compenser ses émissions. Et sur chaque maillon de cette chaîne existent des dizaines, parfois des centaines d’entreprises différentes.
L’acheteur (particulier ou entreprise) souhaite naturellement obtenir une certaine garantie : celle que le crédit carbone qu’il achète représente bien l’évitement ou la suppression / réduction d’une tonne de CO₂. C’est ici qu’intervient le registre.
Le registre
Le registre remplit quatre fonctions principales :
- Définir les standards auxquels un développeur de projet doit se conformer pour que ses revendications d’évitement ou de retrait d’émissions soient considérées comme valides.
Le registre n’est pas chargé de valider les projets lui-même : il définit seulement les standards de validation. Comme nous le verrons plus loin, la validation est réalisée par des tiers indépendants. - Émettre des crédits carbone aux développeurs dont les projets ont été vérifiés avec succès.
Le crédit carbone porte le nom du registre émetteur : par exemple, Verified Carbon Units (VCUs) pour Verra, Verified Emission Reductions (VERs) pour Gold Standard, ou Climate Reserve Tonnes (CRTs) pour Climate Action Reserve.
Lorsqu’un crédit est émis, il reçoit une année de millésime ("vintage"). Les millésimes plus anciens tendent généralement à se vendre moins cher que les millésimes récents, en partie à cause de l’idée — contestable — selon laquelle les crédits plus anciens sont de moindre qualité (parce qu’ils n’ont pas trouvé preneur, que les méthodologies ont évolué, ou que leur additionnalité est discutable). - Retirer les crédits carbone. Un crédit retiré est un crédit qui a été « utilisé » par un acheteur (particulier ou entreprise) pour revendiquer une compensation carbone.
La distinction entre un crédit échangé et un crédit retiré est essentielle, car — comme nous le verrons plus tard — de nombreux intermédiaires peuvent intervenir entre le vendeur initial et l’acheteur final. Il est donc important de savoir si un crédit est simplement revendu ou véritablement utilisé. - Tenir un registre public des crédits carbone émis, échangés et retirés.
Pour instaurer la confiance, un développeur de projet choisit un registre, respecte ses standards, suit sa méthodologie de comptabilité carbone, et demande la reconnaissance officielle de ses réductions ou retraits d’émissions.Si les revendications sont acceptées, les crédits carbone sont émis par le registre.
Les standards sont appelés "méthodologies" ou "protocoles" : ce sont des procédures précises qui définissent comment mesurer, vérifier et quantifier les réductions ou retraits.
Les principaux registres mondiaux sont Verra, le Gold Standard, l’American Carbon Registry et Climate Action Reserve.
Ces quatre registres représentent l’essentiel des crédits carbone émis dans le monde, même s’il existe une multitude de registres secondaires plus petits. En France, on peut notamment mentionner Inuk et Riverse. Isometric est un autre registre assez récent qui commence à émerger.
Les vérificateurs
Si les standards définissent les règles, ce sont des entreprises indépendantes agréés qui réalisent la vérification et le suivi des projets pour le compte des registres. Chaque registre maintient une liste d’organismes de validation et de vérification autorisés, avec des règles spécifiques sur leur fonctionnement.
Ces organismes peuvent à leur tour sous-traiter à des vérificateurs individuels. Bien que indépendants, ces vérificateurs sont directement mandatés et rémunérés par les développeurs de projets, ce qui soulève des questions d’alignement d’intérêts. De plus en plus, des plateformes de Mesure, Reporting et Vérification (MRV) proposent des services numériques pour automatiser la vérification avec des solutions technologiques. Elles créent parfois leurs propres standards de qualité ou leurs propres scores pour évaluer les crédits. Multiplier les acteurs dans un marché jeune et encore instable génère une entropie croissante : plus de bruit, moins de clarté. Et cela n’est pas nécessairement une bonne chose.
Les plateformes d’échange
Des plateformes d’échange se sont développées pour connecter acheteurs et vendeurs.
Cependant, la majorité des transactions (en volume de crédits) continue de se faire de gré à gré (OTC — Over the Counter). Face à l'absence de standardisation, à la diversité des registres, et à la fragmentation des règles et des vérifications, les plateformes tentent d’apporter davantage de transparence et de fluidité au marché.
Pour les entreprises, la plateforme ClimeFi est un acteur Français qui fait un travail très sérieux sur les retraits permanents de carbone.
Les revendeurs
Il s'agit de courtiers, de grossistes ou de traders qui achètent des crédits en gros auprès des développeurs pour les revendre aux acheteurs finaux. La vente initiale entre développeur et revendeur est bien enregistrée sur le registre, mais les crédits ne sont pas retirés tant qu'ils ne sont pas revendiqués par l'acheteur final.
Il peut y avoir plusieurs ventes successives avant que le crédit ne soit utilisé. Les revendeurs peuvent également distribuer leurs crédits via les plateformes d’échange mentionnées ci-dessus.
Les consultants
Face à un marché jeune, complexe et opaque, de nombreuses entreprises font appel à des cabinets de conseil spécialisés pour entrer sur le marché volontaire du carbone.
Ces consultants les aident à identifier des crédits pertinents, à structurer leur stratégie d'offset, et, au minimum, à évaluer leur empreinte carbone et le volume de crédits nécessaires.
Autres intervenants
Cette chaîne de valeur suppose que l'acheteur connaît son empreinte carbone et sait précisément combien de tonnes il souhaite compenser. Or, ce n'est pas toujours le cas. De nombreux acteurs (outils numériques, cabinets spécialisés) proposent donc des services de calcul et de suivi de l'empreinte carbone.
Enfin, il existe aussi des agences de notation qui évaluent la qualité des crédits carbone, ajoutant une couche supplémentaire d’analyse sur un marché qui en a cruellement besoin.
Pourquoi et comment acheter des crédits carbone ?
Est-ce un achat ou un investissement ?
Les crédits carbone ne sont pas des produits financiers. Il ne s’échangent pas aisément, ils ne sont ni fongibles ni standardisés, ils perdent en valeur au fil du temps. Ce sont des biens marchands, des biens de consommation. Vous pouvez donc acheter des crédits carbone, mais “investir dans des crédits carbone” est un non-sens absolu. Il n’existe pas de marché secondaire liquide sur les crédits carbone, ni d’espoir de plus-value future. Si vous souhaitez investir tout en réduisant réellement les émissions, alors tournez vous plutôt vers les marchés des quotas d’émission. Homaio rend par exemple accessible le marché des quotas d’émission européens aux investisseurs privés.
En revanche, si vous souhaitez en acheter pour compenser vos émissions, cela peut, dans quelques cas précis, avoir un certain sens. Méfiez-vous tout de même: il a été démontré que la grande majorité des crédits carbone n’avaient absolument aucun effet sur l’absorption ou l’évitement de gaz à effet de serre. Cela explique en partie pourquoi le marché n’a jamais réellement décollé.
Quand compenser ses émissions
Nous avons vu que les crédits carbone, en théorie, servent à compenser des émissions. Cela ne veut toutefois pas dire que les émissions diminuent dans l’ensemble! On pourrait tout à fait compenser 100% des émissions de gaz à effet de serre, sans pour autant que la quantité de GES émise totale diminue. Les crédits carbone n'empêchent pas les émissions, ils déplacent seulement des réductions, souvent futures et incertaines.
C’est pour cela qu’on entend souvent dire que la compensation doit être la dernière étape, une fois que toutes les autres options de réduction des émissions ont été épuisées.
Ainsi, compenser son vol en avion pour partir en vacances n’a pas beaucoup de sens: 100% des vols pourraient être compensés, cela n'empêchera pas le réchauffement climatique. Il y a plein de raisons à cela. En voici deux:
- Les émissions liées au trajet aérien sont émises aujourd’hui, et ont donc un effet sur le réchauffement climatique immédiat. Les émissions évitées ou absorbées le seront progressivement demain : le temps que l’arbre pousse, ou que le four photovoltaïque soit installé, et ainsi de suite. Cette temporalité du carbone est totalement ignorée par le marché de la compensation.
- Par ailleurs, il y a une offre virtuellement illimitée de projets de compensation, donc leur existence n'entraîne pas une baisse de la quantité de gaz à effet de serre en valeur absolue. Ainsi, on pourrait compenser les 50 Gt.CO2 émises chaque année, celles-ci seraient toujours émises. Et la compensation n'empêche pas les émissions de croître demain à 80 Gt.CO2 ou 100 Gt.C02, ni la concentration en CO2 dans l’atmosphère d’augmenter.
Aussi, le mieux reste de ne pas prendre le vol, tant qu’on n’aura pas trouvé de solution pour voler sans émettre de gaz à effet de serre.
Combien coûte un crédit carbone ?
Il y a autant de crédits carbone que de projets d’absorption ou d'évitement, et donc autant de prix différents. Ils peuvent aller de quelques dizaines de centimes à plusieurs centaines d’euros. Le site Allied Offsets tente de suivre le prix moyen du marché ainsi que l’activité générale des émissions de crédits et leur retrait. Leur indice qui suit les 500 projets les plus importants donne un prix moyen entre $3 et $5 par crédit.
Il faut savoir que la fragmentation de la chaîne de valeur entraîne une superposition des frais et donc que seule une partie du coût du crédit revient au développeur du projet en bout de chaîne. Cette partie peut être plus ou moins importante en fonction des pratiques des intermédiaires. C’est un critère à prendre en compte dans le choix de son crédit carbone, l’objectif étant bien sûr de maximiser le financement du projet plutôt que son intermédiation.
Quelques conseils pour aiguiller son achat de crédit carbone
Acheter des crédits carbone pour compenser ses émissions peut vite devenir un parcours du combattant. Homaio n’agit pas sur ce marché, donc nous n’avons pas de leçons à donner. En revanche, c’est un lointain cousin turbulent, et nous finissons par connaître quelques-unes de ses frasques habituelles. Dès lors, voici nos conseils pour acheter des crédits carbone en minimisant les risques de fraude ou de greenwashing:
- Préférer l’absorption à l’évitement. L’évitement se base sur des scénarios de référence et dépend de la rigueur méthodologique ainsi que des variables prises en compte. L’évitement est plus facilement quantifiable et plus proche d’une réalité physique.
- Vérifier que le projet financé assure la permanence de l’absorption. Ainsi, les projets forestiers sont généralement peu fiables car ils sont soumis à des aléas comme les feux de forêt, la sécheresse, ou les maladies.
- S’assurer que le registre est sérieux et n’a pas connu de scandale récemment. Une simple recherche google suffit souvent à écarter une grande partie des fraudes connues.
- Vérifier quelle est la part reversée au projet et quelle est la part retenue par les intermédiaires.