Préparer sa retraite est un sujet central, pour ne pas dire une préoccupation majeure. L’enjeu se veut clair : compléter ses revenus pour sécuriser son avenir. La raison ? En France, le taux de remplacement moyen de la retraite est d’environ 74 % du dernier salaire. Mais des disparités importantes existent puisque pour 10% des retraités, il n’est que de 54%. Par conséquent, épargner pour sa retraite se montre indispensable afin de bénéficier d’un niveau de vie suffisant. Aussi, dans cette optique, deux questions se posent : quelles sont les solutions d’investissements disponibles pour bien préparer sa retraite ? Quel montant épargner chaque mois ?
Anticiper et adapter, deux impératifs pour préparer sa retraite
Afin de bénéficier d’une épargne suffisante lors de son départ en retraite, l’anticipation est une des clés. Le fait est que l’âge de départ à la retraite influe sur le montant de la pension perçue et sur l’effort d’épargne à consentir tout au long de la carrière. Partir à la retraite à 62 ans plutôt qu’à 67 ans suppose de compenser plusieurs années de rente non perçue, soit une hausse estimée à près de 30 % de l’investissement requis pour garantir un niveau de vie équivalent.
Il s’avère donc essentiel d’adapter sa stratégie d’épargne en fonction de l’horizon de départ choisi. Cela requiert d’augmenter progressivement les versements sur différents supports et diversifier les placements – PER, PEA, SCPI, assurance-vie, ETF…-
Mais anticiper son départ en retraite, c’est également anticiper son futur train de vie ! Un exemple ? Une vie urbaine active avec loisirs et voyages exigera des revenus mensuels de 3 000 à 4 000 euros, tandis qu’une retraite à la campagne, dans une résidence principale déjà acquise, nécessitera moins de ressources, presque moitié moins. Et ceux qui envisagent de profiter de leur retraite pour voyager régulièrement à l’étranger devront budgétiser de 3000€ à 4000€ par mois environ. Le niveau de vie espéré conditionne donc directement le montant du placement à constituer.
Le risque d'une absence d'anticipation
Le taux de remplacement – c’est-à-dire le rapport entre le dernier revenu d’activité et la pension perçue – est de l’ordre de 74 %. Avec des disparités notables, puisqu’il peut être de 50% seulement dans certains cas. Cet écart entre les revenus perçus durant sa carrière et la pension de retraite doit alerter sur la nécessité de mettre en place une stratégie d’épargne le plus tôt possible durant sa carrière. Le risque de perte de pouvoir d’achat voire de précarité est tel pour de nombreux retraités qu’épargner pour sa retraite s’impose comme la solution pour y remédier. Mais quelles solutions existent ?
Les différents types de placements pour la retraite
Les solutions et les supports d’investissements permettant d'épargner pour sa retraite sont nombreux.
L’assurance‑vie, un produit d’épargne sécurisant
L’assurance‑vie est un produit incontournable de l’épargne en France. Il continue de caracoler en tête des placements favoris des épargnants. Souple, fiscalement avantageux et transmissible, il se compose en deux grandes catégories :
- L’assurance-vie du type fonds en euros : le capital est garanti mais le niveau de rendement est faible, de l’ordre de 2,5% , au regard des frais et de l’inflation qui, cumulés, peuvent effacer la performance.
- L’assurance vie en unités de compte (UC), qui intègre des actions, des ETF ou encore des parts de SCPI. Dans ce type de contrat, le capital n’est pas garanti, mais les rendements peuvent être trois, quatre fois plus élevés – ou plus encore – que les fonds en euros.
Une stratégie d’investissement en assurance-vie efficace consiste à ventiler son portefeuille entre fonds en euros et unités de compte.
Bon à savoir : les retraits après huit ans de possessions du contrat d’assurance-vie bénéficient d’abattements fiscaux : 4 600 €/an pour une personne vivant seule ou 9 200 €/an pour un couple, avec prélèvements sociaux à 17,2 %.
Le Plan Épargne Retraite (PER)
Introduit par la loi PACTE, le PER remplace le PERP.
Investir dans un PER permet d’intégrer des supports d’investissement identiques à ceux de l’assurance‑vie (fonds euros, UC, ETF, SCPI), pour des rendements similaires.
Les principaux avantages du PER ? Les versements sont déductibles du revenu imposable (jusqu’à 10 % du revenu). Le PER offre par ailleurs une sortie flexible : soit par rente, soit en capital ou en choisissant une option mixte, rente et capital.
L’immobilier pour préparer sa retraite : le cas des SCPI
Au côté de l’investissement immobilier en direct, les placements au sein de SCPI constituent une solution efficace d’épargner pour sa retraite.
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier permettent d’investir dans l’immobilier locatif par parts : Ce type de placement est intéressant en complément d’une assurance‑vie ou d’un PER notamment et les rendements peuvent être de l’ordre de 4 à 5%.
Le PEA
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) permet d’investir en actions françaises et européennes. Il se base sur la fluctuation des marchés boursiers, et permet d’entrevoir une hausse importante sur une longue période. L’autre intérêt réside dans le fait qu’une exonération d'impôt sur les gains est accordée passée une durée de 5 ans.
Les produits d’investissement vert, labellisés ISR, pour épargner pour sa retraite
Au côté des produits traditionnels, de nouveaux types de placements labellisés vert et durable émergent. Ils offrent un intérêt de taille : concilier rendement et impact positif sur l’environnement.
L’assurance vie ISR
L’assurance-vie se met désormais aussi au service de la planète. De nombreux contrats proposent des unités de compte labellisées ISR (Investissement Socialement Responsable) ou Greenfin, voire des fonds intégrant des ETF verts ou des SCPI durables. Ces supports sélectionnent les entreprises selon des critères extra-financiers – d’ESG (environnement, social, gouvernance), avec pour objectif de privilégier les modèles économiques vertueux.
À la clé ? Un double avantage : un rendement potentiellement attractif, dans un cadre fiscal toujours avantageux, et un impact mesurable sur l’environnement.
Le PER ISR, pour préparer sa retraite en préservant l’environnement
Le PER ISR séduit par sa capacité à générer un rendement important – de plus de 9% pour certains d’entre eux - tout en orientant l’épargne vers des fonds ou des ETF labellisés ISR. Les fonds sélectionnés peuvent l’être faits en excluant des secteurs émetteurs de CO² ou en retenant ceux alignés avec les accords climatiques. La fiscalité est par ailleurs attractive car les sommes versées sont déductibles du résultat imposable.
Des plateformes comme Goodvest ou Avenue des Investisseurs proposent des PER ISR.
Les ETF verts et green bonds : préparer sa retraite en investissant dans les supports responsables
Longtemps réservés aux investisseurs aguerris, les ETF (Exchange Traded Funds) s’ouvrent désormais au grand public. Ces trackers, qui répliquent des indices boursiers, sont désormais nombreux à intégrer des filtres ESG. Résultat : les ETF verts permettent d’investir de manière simple, peu coûteuse dans des entreprises à impact.
Autre option en plein essor : les green bonds, ou obligations vertes, qui financent directement des projets durables — énergies renouvelables, rénovation énergétique, infrastructures vertes…
Les SCPI vertes : la pierre papier version écoresponsable
Le secteur du bâtiment en France représente près de 40 % de la consommation énergétique annuelle et 23% des émissions de gaz à effet de serre. Les supports d’investissement immobiliers labellisés ISR ont donc un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique. C’est justement dans cette optique que certaines SCPI se spécialisent désormais dans des projets à haute valeur environnementale : immeubles à énergie positive, rénovations thermiques, amélioration énergétique...
Ces SCPI dites vertes permettent d’épargner pour sa retraite en prenant part à la création de la ville de demain : la ville durable.
Le crowdfunding immobilier durable
Avec un rendement qui dépasse souvent la barre des 8%, le crowdfunding immobilier orienté développement durable permet de préparer sa retraite tout en ayant un impact positif sur l’environnement et la société. Homunity, Raizers ou encore Enerfip comptent parmi les plateformes les plus en vue.
Homaio et sa solution du marché des quotas carbone
Le marché des quotas carbone est devenu un outil central de la transition énergétique. Il impose un plafond d’émissions de CO² aux entreprises. Ces quotas incitent de fait à une baisse progressive du CO₂.
S’il était longtemps destiné aux grandes entreprises, ce marché s’ouvre désormais aux particuliers grâce à des plateformes comme Homaio.
Homaio propose des produits financiers adossés à des quotas carbone retirés du marché une fois achetés, garantissant une réduction réelle des émissions.
Cette approche permet aux investisseurs de transformer leur épargne en action directe pour le climat.
Les différentes stratégies d’épargne à mettre en place en fonction de l’âge
Si préparer sa retraite le plus tôt possible demeure la solution idéale, car le retour sur investissement sera élevé à long terme, il reste bien entendu possible d'épargner à chaque grande étape de sa vie.
De 25–35 ans, entrer dans la vie active et préparer (déjà) sa retraite
- Objectif : investir idéalement de 10–15 % de son revenu.
- Privilégier les supports dynamiques (UC, ETF) labellisés ESG
- Diversifier son portefeuille entre actions, SCPI, fonds ISR. L’effet de levier des intérêts composés est maximal dès lors que l’on commence à investir tôt.
35–45 ans : consolider et faire croître
- Augmenter les versements (15–20 % des revenus idéalement).
- Intégrer de nouveaux supports, tels que des SCPI ou des PEA ISR.
- Adapter son portefeuille en fonction de sa tolérance au risque. Par exemple, ventiler son assurance-vie ISR entre fonds euros et unités de compte.
45–55 ans : accélérer
- Augmenter encore un peu plus les versements.
Après 55 ans : sécuriser
- Recentrer éventuellement ses investissements sur des produits au rendement moindre que d'autres mais qui préservent le capital, tels que les fonds euros, ou les obligations vertes.
- Planifier les sorties en rente ou en capital à l’échéance.
Épargner pour sa retraite : les erreurs fréquentes
- Sous-estimer les frais de certains supports : sur des placements tels que le PER et l’assurance-vie, les frais de gestion peuvent être tels qu’ils amoindrissent la rentabilité.
- Oublier la fiscalité des retraits : un rachat trop précoce, par exemple avant huit ans sur une assurance-vie, peut exposer à une fiscalité alourdie.
- Ne pas bien estimer ses droits : un trimestre manquant peut entraîner une décote du montant de la retraite ou retarder le départ. Il est donc indispensable de faire valider tous les droits acquis et de conserver l’ensemble des justificatifs.
Pour résumer : Comment épargner pour sa retraite : nos recommandations
- Commencer tôt pour maximiser la portée des intérêts composés.
- Diversifier les enveloppes en favorisant les supports d’investissement ESG (assurance‑vie, PER, PEA, marché des quotas carbone, crowdfunding immobilier durable, SCPI ISR,).
- Suivre périodiquement votre plan (tous les ans ou semestriellement) pour ajuster votre stratégie selon l’âge, les objectifs et le contexte économique.
- Se faire accompagner par un conseiller pour affiner la stratégie.
En somme, préparer sa retraite requiert d’élaborer et d’orchestrer une stratégie globale et diversifiée. En ventilant votre investissement sur plusieurs types de supports et en misant sur les produits d’épargne responsable, vous ferez coup double : entrevoir un rendement élevé et prendre part à la transition énergétique mondiale.Intégrer des solutions innovantes comme Homaio dans votre portefeuille permet non seulement d’accumuler un capital pour sa retraite, mais aussi de participer activement à la transition écologique.