ETF capitalisant ou distribuant : lequel choisir ?
Ce guide explique les ETF capitalisants et distribuants, compare leurs performances selon les types d’enveloppes et montre comment maximiser ses gains, y compris avec les quotas carbone Homaio.
La spéculation, souvent mal perçue, est essentielle à l'efficacité des marchés financiers en fournissant liquidité et en permettant la couverture des risques. Les spéculateurs, en prenant des risques que d'autres ne souhaitent pas, facilitent la formation des prix et stabilisent les marchés, à condition de distinguer spéculation et manipulation. L'ouverture du marché des quotas d'émission aux investisseurs privés illustre ce besoin de spéculateurs pour un marché plus efficace.
La spéculation souffre d'une image négative, associée à la volatilité et à l'instabilité des marchés. On voit le spéculateur au mieux comme un profiteur, au pire comme un manipulateur. On les désigne d’ailleurs souvent comme des spieler : des joueurs cherchant à profiter de mouvements de prix, sans considération pour les conséquences économiques.
En réalité, la spéculation joue un rôle clé dans l'efficacité des marchés financiers. Un spéculateur est un des trois grands rôles sur un marché, aux côtés des hedgers et des arbitragistes. Sans eux, un marché ne peut pas fonctionner de manière efficace, c'est-à-dire qu’il ne peut pas servir de mécanisme d’ajustement de l’offre et de la demande par le prix.
En effet, contrairement aux idées reçues, les spéculateurs ne sont pas les fauteurs de troubles que l'on croit, mais plutôt des facilitateurs de liquidité et de la formation des prix. En termes simples, un spéculateur accepte de prendre un risque que personne d’autre sur le marché ne souhaite prendre, et demande à être rémunéré en contrepartie de cette prise de risque. Ce faisant, il permet à un autre acteur (soit un autre spéculateur soit un hedger) de transférer un risque qu’il ne souhaite plus prendre.
Les économistes comme John Maynard Keynes et Milton Friedman ont défendu le rôle des spéculateurs dans la stabilité des marchés. Keynes a théorisé que les spéculateurs apportent de la liquidité, tandis que Friedman a soutenu que leur activité permet d’absorber les chocs à long terme. En tant que preneurs de risque, ils équilibrent les marchés en étant souvent prêts à acheter ou vendre des actifs quand les autres acteurs du marché préfèrent rester à l'écart. Chez Homaio, nous permettons à des investisseurs privés de spéculer - au sens technique, pas journalistique -sur le marché des quotas d'émission et améliorer son efficacité.
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Spéculation vs. Investissement : Quelle est la différence ? Avant de définir les rôles, il est crucial de distinguer deux approches souvent confondues :
- L'Investissement : C'est une vision à long terme.
- La Spéculation : C'est une approche à plus court ou moyen terme pour faciliter la liquiditer, la formation des prix et en permettant aux autres acteurs de transférer les risques qu’ils ne souhaitent pas assumer.
Dans un marché financier, plusieurs acteurs interviennent, chacun avec un rôle distinct :
Ces trois types d'acteurs jouent des rôles complémentaires dans les marchés financiers. Ensemble, ils assurent la liquidité, la couverture des risques et la distribution du risque entre un ensemble d’acteurs, et la correction des inefficacités. Sur le marché des quotas carbone par exemple, la participation d'investisseurs particuliers peuvent réellement renforcer le marché.
Un dernier rôle qu’on pourrait évoquer est celui des activistes, mais qui n’est pas un des trois grands rôles classiques qui stabilisent un marché.
Le point de départ de la financiarisation des marchés des matières premières est le besoin essentiel des opérateurs économiques, comme les agriculteurs ou les industriels, de se protéger contre la volatilité des prix des matières premières. Cette nécessité a conduit à la création de produits dérivés, tels que les contrats à terme, qui permettent de fixer à l'avance un prix de vente ou d'achat. Ainsi, un producteur de blé peut se protéger contre la baisse du prix du blé en vendant un contrat à terme, garantissant ainsi un prix fixe même si le marché fluctue.
En vendant ce contrat à terme, il effectue une opération de couverture (hedge en anglais) pour garantir aujourd’hui le prix du blé qu’il vendra demain, et se prémunir d’une baisse. Il a besoin d’une contrepartie pour acheter ce contrat. Sa contrepartie naturelle serait son client : celui qui achète le blé pour le transformer en céréales par exemple. Mais il peut arriver que celui-ci ne souhaite pas prendre la position opposée: si le client anticipe également une baisse du prix du blé, il peut souhaiter en bénéficier demain plutôt que de figer le prix aujourd’hui.
Keynes a théorisé cette imperfection de marché: il soutient qu'il n'y aura pas toujours de contrepartie pour les opérations de couverture (hedging) car tout le monde cherche à se protéger contre des pertes, mais pas contre des gains. En d'autres termes, les hedgers qui veulent limiter leurs risques peuvent ne pas trouver d'acheteur pour leur contrat si personne ne souhaite prendre le risque inverse. Cette théorie a été largement validée dans les marchés réels, montrant que les spéculateurs sont souvent indispensables pour fournir cette contrepartie.
Elle met en évidence la nécessité des spéculateurs pour assurer la liquidité et l'efficacité des marchés financiers, et sans eux, certains marchés pourraient manquer de profondeur, rendant difficile l’exécution des opérations de couverture.
En résumé: Les hedgers utilisent donc des produits dérivés pour se protéger contre les variations de prix. Et ils ont parfois besoin d'une contrepartie prête à prendre le risque opposé. C'est là qu'interviennent les spéculateurs. Sans spéculateurs, le marché manquerait de liquidité, et les opérations de couverture (hedging) ne pourraient pas toujours se réaliser.
Au cours des dernières décennies, la financiarisation des matières premières a vu de plus en plus de spéculateurs institutionnels entrer sur ces marchés. Une étude de sur la financiarisation des matières premières publiée par Wei Xiong et Ing-Haw Cheng en 2014 illustre le rôle fondamental des spéculateurs dans la découverte d’informations et dans la dissémination du risque sur le marché.
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Il est essentiel de distinguer la spéculation de la manipulation de marché. Alors que la spéculation consiste à chercher une rémunération en contrepartie d’une prise de risque, la manipulation vise à fausser artificiellement les prix pour générer un profit, souvent au détriment des autres acteurs du marché. Les cas de manipulation peuvent être destructeurs, et sont activement combattus par les régulateurs.
Sur les marchés des matières premières, un exemple marquant est le scandale des oignons de 1955. Deux traders, Sam Siegel et Vincent Kosuga, ont acheté une grande quantité d'oignons et de contrats à terme à la Bourse de Chicago, ce qui leur a permis de manipuler le prix à la hausse. Ils ont ensuite inondé le marché avec les oignons, provoquant un effondrement des prix. Ce krach a ruiné de nombreux producteurs. En réponse, le Congrès américain a interdit les contrats à terme sur les oignons en 1958, une loi toujours en vigueur aujourd'hui.
Un autre exemple de manipulation est l’histoire de Anthony Ward, surnommé "Choc Finger", qui en 2010 détenait l’équivalent de 7% de la production mondiale de cacao, soit plus de 240.000 tonnes. Cela a tiré les prix à leur plus haut niveau en 33 ans. Près de 10 ans plus tôt, il avait pris possession de près de 15% du marché. Sa stratégie était donc de “coincé” le marché en contrôlant l’offre et manipulant le prix.
Si un spéculateur prend des risques, il n’interfère pas activement avec le cours du marché. Ainsi, un spéculateur n’est pas un manipulateur : En investissant dans les quotas d’émission européens avec Homaio, vous n’êtes certainement pas en train de manipuler le prix du carbone.
En résumé, la spéculation est une activité nécessaire au bon fonctionnement des marchés. En revanche, les manipulateurs de marché, qui cherchent à influencer artificiellement les prix, sont à l’origine de crises et de pertes économiques.
Bien que les spéculateurs jouent un rôle important pour fournir de la liquidité et équilibrer les marchés, ils peuvent aussi contribuer à la formation de bulles spéculatives. Une bulle spéculative se produit lorsque le prix d'un actif grimpe de façon excessive, bien au-delà de sa valeur intrinsèque, souvent alimentée par l'euphorie des investisseurs. Les spéculateurs, en anticipant une hausse continue des prix, renforcent cette dynamique en achetant de plus en plus d'actifs, créant ainsi un cercle vicieux qui finit par éclater lorsque les prix s'effondrent brutalement.
Des exemples notables incluent la Tulipomanie du XVIIe siècle, la bulle internet des années 2000, et la crise des subprimes en 2008. Dans chaque cas, les prix ont grimpé démesurément, alimentés par des comportements spéculatifs excessifs, jusqu'à ce qu'un choc ramène les actifs à leur vraie valeur, entraînant des pertes importantes pour de nombreux investisseurs.
Ces bulles révèlent un aspect risqué de la spéculation : lorsque l'engouement n'est plus lié aux fondamentaux économiques, les marchés peuvent devenir déconnectés de la réalité, créant une vulnérabilité économique.
Ainsi, plus la variété des participants d’un marché est importante, plus le prix reflète une diversité d’opinions, d’analyses, et d’anticipations sur le marché, et plus le risque de bulle spéculative est limité. Permettre à des acteurs aux sensibilités, horizon d’investissement, et objectifs différents de participer à un marché permet d’avoir des comportements sains et équilibrés. Parmi les spéculateurs, il peut y avoir des investisseurs particuliers, professionnels, ou institutionnels : chacun peut avoir des perspectives différentes.
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Les spéculateurs jouent un rôle indispensable dans les marchés financiers, en particulier sur les marchés des matières premières. Ils apportent la liquidité dont les opérateurs et hedgers ont besoin pour se couvrir contre les risques. Sans eux, les marchés seraient bien plus volatils et inefficaces.
C’est pour cela que nous avons ouvert le marché des quotas d’émission aux investisseurs privés, qui ont un rôle important à jouer en tant que spéculateur pour améliorer le fonctionnement de ce marché et le rendre encore plus efficace.
C'est possible, mais statistiquement très risqué. Des études de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) ont montré que la grande majorité des particuliers (près de 90%) qui pratiquent la spéculation à très court terme (Day Trading), notamment sur des produits à effet de levier comme les CFD, perdent de l'argent.
Il faut distinguer cette activité, qui s'apparente à un métier à plein temps, de la spéculation au sens plus large : prendre un risque calculé sur une thèse de moyen ou long terme (par exemple, anticiper la hausse d'une matière première sur 3 ans).
Les spéculateurs à court terme utilisent souvent des produits dérivés qui offrent un effet de levier important, comme les CFD (Contracts for Difference), les Turbos ou les Warrants. Ces produits permettent de miser sur la hausse ou la baisse d'un actif sans le détenir.
D'autres acteurs, comme ceux que nous décrivons dans cet article (les hedgers ou les spéculateurs structurels), utilisent des contrats à terme (futures) ou achètent directement l'actif sous-jacent (comme une matière première ou un quota carbone).
Le risque principal est l'effet de levier. Cet outil permet de multiplier sa position (et donc ses gains potentiels) avec une mise de départ faible. Cependant, il multiplie les pertes de la même manière. Sur certains produits non régulés, un particulier peut même perdre plus que son capital initial et se retrouver endetté. Le second risque est la volatilité : les prix peuvent bouger très vite, rendant les analyses caduques en quelques secondes.
L'alternative principale à la spéculation est l'investissement à long terme. L'objectif n'est plus de profiter des fluctuations de prix, mais de capter la création de valeur d'une entreprise ou d'un secteur.
Cela passe typiquement par l'achat et la conservation (sur plusieurs années) d'actions, d'obligations ou de fonds diversifiés (comme des ETF ou des fonds ISR) via des enveloppes comme l'assurance-vie ou le PEA. Cette approche est structurellement moins risquée car elle lisse les variations de prix à court terme.
La spéculation sur les quotas carbone (EU ETS) via Homaio se distingue fondamentalement du "day trading" sur CFD. Il ne s'agit pas de parier sur des variations de prix à la minute, mais de se positionner sur une tendance de fond (moyen/long terme).
En achetant un quota, vous spéculez sur une thèse structurelle : la politique de décarbonation de l'Union Européenne va continuer de réduire l'offre de quotas disponibles, exerçant une pression à la hausse sur leur prix. Vous agissez alors comme un apporteur de liquidité nécessaire au marché, tout en vous alignant sur une conviction macro-économique et climatique.
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