Le changement climatique, les attentes des citoyens et la responsabilité des États et des entreprises en matière de durabilité sont autant de facteurs qui ont contribué à bâtir la finance durable. Structurée autour de considérations environnementales, sociales et de gouvernance – les fameux critères ESG –, la finance durable ambitionne à juste titre d’impacter positivement nos sociétés.
La finance durable, pour une économie et une société plus vertueuses
La finance durable est foncièrement bénéfique pour la société, pour la préservation des ressources et du climat. En cela, elle se distingue de la finance traditionnelle par sa vision à long terme, cherchant à faire aller de pair rendement et transition énergétique et écologique.
C’est un véritable changement de paradigme qui s’opère depuis son essor il y a une quarantaine d’années. Des initiatives continues auront été nécessaires pour lui donner le cadre législatif et juridique dont les investisseurs et les acteurs de l’investissement ont besoin pour orienter leurs placements. Le cadre réglementaire de la finance durable, ou de l’investissement vert, s’est ainsi structuré autour d’initiatives majeures comme les Accords de Paris de 2015 ou plus récemment le Pacte vert européen en 2021. L’Union européenne, en particulier, joue un rôle moteur avec la mise en place de la taxonomie verte en 2021, une classification stricte des activités économiques réellement durables. Objectifs : éviter les faux-semblants et orienter les capitaux vers la transition écologique. Cette normalisation est un tournant car elle crédibilise les investissements responsables et crée un langage commun pour les acteurs du marché.
L’impact réel de la finance durable sur l’environnement et la société
Les supports d’investissement de la finance durable cherchent le rendement le plus important mais se veulent dans le même temps intrinsèquement porteurs de changements positifs sur la société et le climat.
La réduction des émissions carbone, un impact concret de la finance durable
La finance durable a déjà contribué à la réduction de millions de tonnes de CO₂, illustrant son rôle dans la protection du climat.
Un exemple ?
En mai 2022, la Banque européenne d'investissement (BEI) et PT Mass Rapid Transit Jakarta (MRT Jakarta) ont signé un protocole d'accord dans le but de soutenir le développement urbain durable de Jakarta. L'objectif est de promouvoir des transports publics écologiques et durables, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 41% au cours de la décennie, conformément aux objectifs climatiques de l'Indonésie.
Au Chili, la société canadienne Innergex a émis des obligations vertes - les green bonds - d'un montant de 912,6 millions de dollars canadiens pour refinancer son portefeuille d'actifs au Chili, comprenant plusieurs centrales solaires.
En Europe, à Berlin, Berlin Hyp, une banque spécialisée dans le financement immobilier commercial, a lancé en 2015 le premier "Green Pfandbrief" (obligation garantie verte) pour refinancer des prêts destinés à des bâtiments respectant des normes élevées d'efficacité énergétique.
Le marché carbone de l’Union européenne, quant à lui, incite les industries à réduire leurs émissions sous peine de pénalités financières.
Une économie plus vertueuse et génératrice d’emplois
En redirigeant les flux financiers vers des supports d’investissement vert, la finance durable stimule l’innovation et soutient par la même occasion la transition écologique : batteries recyclables, agriculture sans intrants, hydrogène vert… Elle participe parallèlement à la création d’emplois et encourage une meilleure gouvernance d’entreprise. Bonne nouvelle : une étude démontre que la finance verte permettra de créer plus de 20 millions d’emplois d’ici 2030.
Les opportunités et les avantages de l’investissement en finance durable
Une gamme de produits de plus en plus large
Fonds immobilier labellisé ISR, obligations vertes, ETF verts, green bonds, EPC verts, parts sociales d’entreprises solidaires : l’investisseur dispose désormais d’une gamme de produits et de supports variés. Des fintechs comme Homaio permettent aussi aux particuliers d’acheter des quotas d’émission de CO2.
La finance durable est rentable !
En plus de servir des objectifs louables, ces supports affichent des rendements soit identiques aux produits financiers traditionnels, voire supérieurs. Par ailleurs, l’investissement durable est souvent perçu comme moins risqué à long terme. Les entreprises ayant intégré les critères ESG dans leur démarche montrent une meilleure capacité d’adaptation face aux crises, une gouvernance plus solide et, parfois, des rendements supérieurs. L’étude de BlackRock (2020) indique que les facteurs ESG influent bénéfiquement sur les performances financières.
La finance durable dessine l’avenir de nos économies et de nos sociétés
Outre la recherche de performance, la finance durable favorise la résilience économique. Elle soutient des projets d’avenir (infrastructures vertes, technologies propres), réduit les inégalités et renforce l’image de marque des investisseurs. Elle permet aussi une meilleure anticipation des risques systémiques : crises climatiques, scandales sociaux, ruptures de gouvernance.
Investir durablement, c’est également participer activement au financement de la transition énergétique et écologique, au développement d’innovations sociales, ou encore à la préservation de la biodiversité. C’est soutenir une économie qui, plutôt que d’épuiser les ressources, les préserve voire les régénère.
Comment se lancer dans la finance durable ?
Avant d’investir, il est essentiel d’évaluer son profil de risque, son horizon de placement et ses préférences : climat, biodiversité, santé, éducation… Un investisseur en quête de rendement rapide ne choisira pas les mêmes produits qu’un épargnant engagé sur 15 ans.
L’investisseur avisé consultera les rapports d’impact, vérifiera les labels officiels et sera accompagné par des conseillers spécialisés en finance durable. De nombreuses plateformes proposent désormais des outils de notation ESG accessibles.
Se tourner vers les plateformes innovantes
Des fintechs comme Goodvest, Lita.co ou Homaio offrent des solutions simples, transparentes, souvent moins coûteuses que les établissements traditionnels. Elles permettent une traçabilité précise des investissements et une relation plus directe avec les projets financés.
Investir dans la finance durable, ce n’est plus un choix de niche : c’est l’avenir de la gestion d’actifs. À la croisée de la performance et du sens, elle redéfinit les règles du jeu. Loin des clichés d’un capitalisme froid, elle incarne une finance au service du bien commun. L’essor des fintechs, la réglementation européenne et l’appétence croissante des épargnants promettent une accélération dans les années à venir.
FAQ – Comprendre et investir dans la finance durable
1. Qu’est-ce que la finance durable exactement ?
La finance durable désigne l’ensemble des pratiques d’investissement qui intègrent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans l’évaluation des actifs. Elle allie performance financière et impact positif sur la société et la planète, notamment grâce au financement de la transition écologique, au financement des entreprises vertueuses.
2. Quels sont les principaux produits financiers durables disponibles aujourd’hui ?
Les investisseurs peuvent se tourner vers plusieurs véhicules :
- Les fonds ISR (Investissement Socialement Responsable),
- Les obligations vertes (green bonds),
- Les fonds solidaires ou à impact,
- Les fintech spécialisées qui proposent un accès simplifié à ces investissements, comme Homaio ou Lita.co.
3. La finance durable est-elle vraiment rentable ?
Oui des études montrent que les fonds ESG offrent des performances comparables, voire supérieures, aux fonds classiques sur le long terme. De plus, ils sont souvent plus résilients en période de crise, car les entreprises durables sont mieux préparées aux risques systémiques, réglementaires ou climatiques.
4. Comment débuter concrètement en finance durable en tant qu’investisseur ?Commencez par définir vos objectifs : quel niveau de risque êtes-vous prêt à accepter ? Quels secteurs vous tiennent à cœur (énergies renouvelables, santé, éducation, etc.) ? Ensuite, sélectionnez des produits labellisés, lisez attentivement les rapports extra-financiers, et, faites-vous accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine ou utilisez une plateforme spécialisée. L’essentiel est d’investir en conscience, sans sacrifier ni la rentabilité, ni l’impact.